« Je réfléchis … »

Je réfléchis à la transparence électorale.

La démocratie en Ville de Sion gagnerait-elle en transparence, en équité, en visibilité, si les partis étaient contraints lors des élections municipales à limiter leur budget à un montant fixe versé par la collectivité ?

Et puis : que signifie sur le plan du développement concret de la démocratie locale que les partis ne semblent pas vouloir faire preuve de transparence dans la champ de leurs finances internes ?

Un exemple ? Qui peut croire par exemple que le budget réel du PLR à Sion se limite à la somme avouée par Marcel Maurer lors du dernier débat à Canal 9, soit quelque 100’000 francs ?

Un autre exemple ? Un Conseiller municipal de Sion avoue un budget pour le PDC local de 60’000 francs. Un de ses camarades de parti, le même jour, me dit : « Notre budget est très exactement de 120’000 francs ».

Les Verts et la Gauche, aux budgets limités, doivent faire preuve d’imagination pour pouvoir lutter contre les mastodontes de la finance sédunoise.

Il n’est pas sûr que la démocratie a à gagner de ce fossé qui existe entre les moyens des uns et des autres. La démocratie, c’est le débat, la contestation, la convergence ou non des points de vues exprimés. Ce n’est assurément pas le placardage à tout-va et la diffusion à grands frais de videos sans autre contenu que culinaire.

Mais il est vrai que créer du contenu pendant une campagne, cela exige de la pensée. Donc du travail. Et les paresseux, chez l’être humain, appartiennent à toutes les couches de la vie de la cité. Même à la classe politique.

Créer un slogan « Nouvelles énergies », « La résolution orange », « Sion, c’est ici et maintenant » exige bien moins d’efforts que de penser le Sion de demain.

Et c’est pourtant cela que l’on demande à un politique, bien au-delà d’un simple jeu de miroirs.

 

Une réponse à « Je réfléchis … »

  • Opale dit :

    L’Etat libéral-PDC est déjà là, Loup :

    Imaginerais-tu un conseiller communal sédunois écrire aux gens influents qui possèdent les vergers le long des artères de la commune en vue d’exproprier une bande de 3 m ? Même pas en rêve, même pas dans 25 ans…Exproprier est le tabou absolu de l’Etat PDC. Intérêt général ou pas. En cela le PDC est libéral.

    Imaginerais-tu un conseiller communal sédunois écrire une lettre aux bistrotiers pour leur demander d’assainir leurs toilettes immondes et de laisser un passage pour les cannes blanches sur le trottoir ? Ils ont les clefs de la ville et ils ont compris qu’il faut gueuler sans cesse pour être considérés. Sarkozy aussi était chien avec ses amis et ça lui a réussi. Ah oui, plus libéral que les bistrotiers sédunois, tu meurs…

    Imaginerais-tu un conseiller communal sédunois écrire au contremaître de l’entreprise d’étanchéité le 15 septembre pour dire, ça suffit, vous vous consacrez au chantier de l’école et dans deux semaines, c’est terminé ? Sinon les pénalités, c’est tant. Mon œil ! L’entrepreneur valaisan est tantôt PDC tantôt libéral.

    Imaginerais-tu un conseiller communal sédunois écrire à l’entrepreneur qui a laissé la voie cyclable du Valais, entre le Happyland et Pouta Fontana, dans un état lamentable ce week-end pour l’enjoindre d’agir différemment à l’avenir ? Ce conseiller n’a même pas idée du nombres d’électeurs à vélo le dimanche à Sion !

    Imaginerais-tu un politicien écrire aux patrons d’entreprises de transport choses et personnes pour exiger qu’ils fournissent un dispositif de téléphonie mains libres au volant à tous leurs employés ? J’entends déjà les cris des entrepreneurs ! En Valais, les chauffeurs professionnels font plus de kils téléphone à l’oreille que sans.

    Imaginerais-tu un conseiller communal sédunois écrire au promoteur immobilier pour lui dire non, nous ne fermons pas la rue des Aubépines 2 ans pour vous permettre de construire plus à votre aise ? Non, nous ne fermons pas le trottoir du carrefour de la Clarté 5 ans pour le confort de copain Bâtiment ? Non, nous ne privatisons pas ces places de parc publiques pour vous permettre de stocker vos matériaux et vos camionnettes ? Et au moins contre le paiement d’une location ?

    Imaginerais-tu un conseiller communal sédunois écrire à l’entrepreneur des poubelles pour lui demander de ne plus faire claquer les containers métalliques à 7h10 du matin devant des immeubles ? Non, puisqu’évidemment, il n’est au courant de rien.

    Imaginerais-tu un conseiller communal sédunois protester contre la création des nouveaux no man’s land dans la ville des nouveaux no man’s land? Contre la laideur systématique que le service des routes fait supporter à la commune? Contre le terrain vague abandonné depuis 25 ans à la Gare ? Contre les barrières en panneaux de coffrage hideux un peu partout ? Contre les planches rouges et blanches, si laides, qui une fois posées sur le territoire de la commune peuvent rester 15 ans sans que personne ne s’en émeuve ? Et le nouveau terrain abandonné à la rue de Casernes, de la pierraille, de la mauvaise herbe avant les buissons et déjà ces immondes planches de signalisation de chantier rouge et blanc alterné qui vont rester 25 ans? On dirait le cratère d’ un terrain bombardé. Voilà un nouveau no man’s land. Créé de toute pièce en 2011. La honte ! Pourtant hauts fonctionnaires et conseillers communaux passent tous les jours en bagnole devant. Il est là le problème de Sion qu’on n’a pas encore réussi à cerner Loup…Cette indifférence des responsables…

    Eloigner le curseur du copinage hauts fonctionnaires/contremaîtres pour le rapprocher de l’intérêt général et du résident contribuable ! Ce copinage influe énormément sur la détérioration de la qualité de vie des citoyens à Sion. L’Etat libéral, c’est la liberté des copains. Oui, PLR et PDC sont faits pour s’entendre. De plus, la doctrine épouse très bien la paresse des élus qui sont là pour se montrer. Et quand il y a tellement d’élus que plus personne n’est responsable de rien… Les politiciens paient les entrepreneurs qui dictent leurs conditions. Ceux-ci n’envisagent pas qu’il puisse en aller différemment puisqu’il en a toujours été ainsi.

    Il y a un juste milieu. Il n’est pas libéral, Loup. Quant à nous, Loup, on va se calmer sur le café.

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