Journal de Loup

« Oui je le veux ! »

Se présenter comme candidat à un Conseil municipal, c’est dire simplement : oui, je le veux. Je veux m’engager pour la cité pour une durée de quatre ans. Pour une législature. Tel est le sens de mon engagement. Dans le sens du projet défendu par l’Alliance de Gauche et dans un esprit de vraie collaboration ou de franche opposition avec toutes les personnes qui seront élues à cette fonction. Et dans le respect des positions divergentes et d’un souci de la préservation ou de la régénération du lien social.

« L’eau ça mouille »

Y a Michel (?) qui m’a dit que …

… le caillou est vert (??),

… l’argent est radicalement bleu (???),

mais la ruine, la ruine, elle, a été, est, sera, toujours rose (????)

Michel a oublié, sans rougir, de nous signaler encore que les cheveux ça pousse.

Et que la guerre c’est moche.

 

(?)   Rothen

(??)   On le croyait orange …

(???)   On croyait les billets verts.

(????)   Mais c’est la vie qu’il faut voir en rose, Ô divin Cactus ! C’est de la rose valaisanne, et non de la tulipe hollandaise, noyée par la royale orangeade sarkosiste, dont il faut te préoccuper.

« Ma conviction »

Où sont les femmes ?

Où sont les femmes en politique ?  

Où sont les femmes dans l’administration ? 

Les faits sont implacables. 

Une seule femme, socialiste, au sein du Conseil d’Etat.

Aucune femme n’exerce la fonction de chef de service à l’Etat du Valais, qui en compte tout de même 50 dans ses rangs !

La solution doit être « radicale » aux yeux du socialiste que je suis, aux yeux de l’Alliance de gauche qui propose quatre candidats aux municipales sédunoises, en respectant la plus stricte parité : deux hommes, deux femmes. 

La solution doit être mathématique : il faut imposer des quotas, il faut oser imposer un minimum de 25 % de femmes dans la politique et au sein de l’administration, qu’elle soit communale ou cantonale.

La ville de Sion, qui déjà a accompli quelques efforts dans cette direction légitime, pourrait faire plus, et cela passe obligatoirement par la création de places supplémentaires dans les crèches et les UAP. En effet, comment les femmes pourraient-elles s’investir professionnellement si la société ne leur offre pas les moyens concrets de le faire ? 

L’Alliance de Gauche (Liste 1) s’engage dans ce sens, afin de favoriser le travail des femmes et leur présence en politique, ce qui équivaut à respecter leurs droits.

 

www.alliancedegauche.ch 

www.riand.ch

 

« Je réfléchis … »

Je réfléchis à la transparence électorale.

La démocratie en Ville de Sion gagnerait-elle en transparence, en équité, en visibilité, si les partis étaient contraints lors des élections municipales à limiter leur budget à un montant fixe versé par la collectivité ?

Et puis : que signifie sur le plan du développement concret de la démocratie locale que les partis ne semblent pas vouloir faire preuve de transparence dans la champ de leurs finances internes ?

Un exemple ? Qui peut croire par exemple que le budget réel du PLR à Sion se limite à la somme avouée par Marcel Maurer lors du dernier débat à Canal 9, soit quelque 100’000 francs ?

Un autre exemple ? Un Conseiller municipal de Sion avoue un budget pour le PDC local de 60’000 francs. Un de ses camarades de parti, le même jour, me dit : « Notre budget est très exactement de 120’000 francs ».

Les Verts et la Gauche, aux budgets limités, doivent faire preuve d’imagination pour pouvoir lutter contre les mastodontes de la finance sédunoise.

Il n’est pas sûr que la démocratie a à gagner de ce fossé qui existe entre les moyens des uns et des autres. La démocratie, c’est le débat, la contestation, la convergence ou non des points de vues exprimés. Ce n’est assurément pas le placardage à tout-va et la diffusion à grands frais de videos sans autre contenu que culinaire.

Mais il est vrai que créer du contenu pendant une campagne, cela exige de la pensée. Donc du travail. Et les paresseux, chez l’être humain, appartiennent à toutes les couches de la vie de la cité. Même à la classe politique.

Créer un slogan « Nouvelles énergies », « La résolution orange », « Sion, c’est ici et maintenant » exige bien moins d’efforts que de penser le Sion de demain.

Et c’est pourtant cela que l’on demande à un politique, bien au-delà d’un simple jeu de miroirs.

 

« Planète foot ! »

 

Bastien, de BSRNews, a interviewé mon maître hier soir sur son amour du foot. J’ai compris – enfin – pourquoi il aimait ce sport et le FC Sion. Franchement, je vous invite, dans le courant de la journée, à voir cette video. Ce n’est pas de la langue de bois, ni d’ailleurs le langage d’un politique.

 Bastien n’est pas encore réveillé. Il n’a pas pu mettre encore en ligne la chose.

Et il a même oublié ma balade matinale. Il ne doit pas aimer la pluie, le bougre.

« Bas les pattes, Franz ! »

Comme beaucoup de Valaisans, j’ai craint que Franz Weber ne veuille détruire le bâti existant. Et que je ne pourrais plus courir sur les Bas de Anzère ou sur les Hauts d’Arbaz, dans un lieu magique. Et puis j’ai appris que le bâti ne serait probablement pas touché par l’ordonnance de Franz. Mais j’étais prêt à renoncer à folâtrer dans les hautes herbes de l’été ou parmi les bottes de foins de l’automne. Et aussi prêt à envisager de rénover la chose pour y inviter mes amis et ceux qui veulent l’être.

Franz, dit-on sur les Hauts de Veysonnaz et de Nendaz, a fait du mal au Valais. Mais Weber, lorsqu’il combattait les FA 18 dans les zones touristiques plaisait aux Valaisans du tourisme. Et si tout cela, les bousculades entre voisins et les cris de colère des promoteurs n’étaient pas un peu notre fait ? Et si nous avions participé à travers nos élus communaux à cette débandade dans l’aménagement du territoire ? Et si nous devions simplement, entre nous mais en ne fuyant pas les paroles des Verts, ni celles de ceux de la Gauche ou celles favorables à un autre tourisme intelligent et moins cimenté, envisager une autre forme de développement. Un développement plus urbain, une approche plus « glocale » (globale-locale) des opportunités que nous devrions développer ensemble, entre gens des villes et gens des montagnes.

Et si, comme le suggérait François Dayer lors du débat sur Canal 9 le 9 septembre (diffusion dès demain soir), les villes, ensemble, celles du Bas et celles du Haut, avec celles du Centre, prenaient vraiment le leadership du canton pour emmener le Valais vers une autre route, celle que nous initierions pour nos enfants ?

 

« Je ne suis pas une peau de vache »

Vincent Fragnière, sur Canal 9, dans le cadre du grand débat sur les élections communales à Sion du 14 octobre 2012, m’a interrogé : « N’êtes-vous pas jaloux du PLR dont les videos sont vues par plus de 2000 personnes alors que les vôtres ne le sont que par quelque 50 personnes ? »

Ma réponse, en substance, fut simple : la politique est-ce pour les élus de transmettre aux autres leur art de faire mariner la truite et d’éviter d’embrouiller le citoyen avec du vrai contenu ?

A l’Alliance de Gauche, nous pensons que la politique, c’est l’art de cerner les priorités, de fixer des projets dans ce sens et de les faire avancer réellement.

J’ai tenté sur L’1dex (www.1dex.ch), avec plus de dix autres rédacteurs, d’exprimer un Valais plus critique et plus libertaire. Aujourd’hui nous sommes chaque mois suivis par quelque 6’500 personnes. Ce n’est pas rien.

« Il est où ? Sur un canal neuf ? »

 

Ce soir, à la Brasserie du Grand-Pont, à Sion, dès 20 heures, ce sera le grand et double débat en en relation avec les élections communales du 14 octobre prochain.

Deux thèmes y seront abordés : 1) « une présidence PLR à Sion, et alors ? »; 2) « peut-on vivre sans aéroport à Sion ? ».

Florian Chappot, riche d’une expérience de deux législatures au législatif communal, défendra la position de l’Alliance de Gauche et assumera ses positions personnelles sur la dernière législature.

Je traiterai, pour le compte de l’Alliance de Gauche, du sujet controversé de l’aéroport de Sion, de la présence des militaires, du coût d’exploitation, des modalités de gestion, des nuisances sonores et des conséquences à moyen terme pour la ville.

Une inconnue demeure : quand ce débat, réalisé dans les conditions du direct, sera-t-il diffusé ? Je n’ai pas une réponse à cette question. On m’a dit que la date prévue avait été fixée au 4 octobre 2012. Si cela est vrai, pourquoi une date si tardive ?

 

 

 

« Cherchez l’intrus(e) … »

Qui est l’intrus(e) ? Le chien rose ou les trois chiens blancs ? Loup, s’il savait lire et écrire, répondrait avec des mots de couleurs. Et pourquoi ne serait-ce pas, ce rose sur quatre, un signe ?

La femme valaisanne, dans le monde de la politique et de l’administration de chez nous, est ignorée.

 Sur 50 chefs de service à l’Etat du Valais, il y aujourd’hui très exactement zéro femme. En chiffres cela donne : 0 sur 50. Une sorte de record mondial.

Le 6 septembre, à Conthey, le PLR a donné à peine plus de 15 % de ses voix, à Lise Delaloye.

Ma solution, en dépit des aléas et des inconvénients attachés à une telle méthode, passe par la fixation de quotas.

25 %.

Toute autre solution en Valais vise au maintien de l’exclusion réelle de la femme de la chose publique.

 

 

 

« J’aime les canards. Pas eux. »

Sion est en manque d’espaces verts. « Je me balade parfois à Mont-d’Orge » dit Loup, qui n’aime pas les canards.

Aimer le vert à Sion, c’est résoudre les problèmes de mobilité douce et choisir une politique d’aménagement du territoire conforme à une cité urbaine.

Ne pas anticiper alors même qu’on songe à une Sion forte de 50’000 habitants à moyen terme ne serait pas un acte responsable.

« J’aime lire … »

Quand je lis, je me sens vraiment bien. Je lis tout et son contraire. Je lis Voici et Platon. J’ai lu tout Simenon, enfant, puis les thrillers de Ludlum. Jean-Paul Sartre, dans Les Mots, dit avoir aimé Pardaillan; j’ai adoré ses aventures de cape et d’épée. Je lis le Canard Enchaîné et parfois même Le Figaro. Je lis le Nouvelliste. Je lis Titeuf et Lacan. Je lis Marx et Milton Friedmann. J’ai lu Baudelaire et Stendhal : comme quoi, on peut vraiment aimer lire des lectures obligatoires. J’ai lu La Chute de Camus, que tout magistrat devrait connaître, et j’ai adoré le Dictionnaire amoureux de la justice de Jacques Vergès. J’ai lu Enid Bliton et le club des cinq ou le clan des septs dans la bibliothèque rose; j’ai moins lu la bibliothèque verte. J’ai lu tardivement les oeuvres complètes de Guy Debord. J’ai même lu à la recherche du temps perdu. J’ai lu un peu la bible. J’ai lu de la jurisprudence et de la doctrine juridiques; j’ai appris par la suite que le droit était très souvent un instrument de domination suivante. J’ai lu un peu, mais à l’évidence pas assez, les dictionnaires. J’ai lu en grec Sophocle, mais j’ai vite abandonné cette langue. J’ai lu, en anglais, The catcher in the rye, de Salinger. J’ai lu Freud et à nouveau Lacan, indépassables. J’ai lu et collectionné L’Express, beaucoup et avec passion : j’ai tout déchiré lors d’un déménagement (quelle erreur !).  J’ai lu Charlie Hebdo et la Semaine sportive. J’ai lu Verlaine et un peu Lamartine. J’ai lu San Antonio et Tintin. Je lis Le Monde et Jacques Derrida (magnifique son séminaire La Bête et le Souverain). Je lis les petits trucs que m’envoie Jacques Kühni. J’ai même lu chaque mot de la thèse de Raphaël Brunner sur « l’esthétique musicale » (qu’il me pardonne, j’ai oublié le titre et le contenu). Je lis tout et son contraire. Je lis parce que j’aime ça. Certains font du vélo, jouent du violon, peignent, font du ski, des mots croisés ou du dessin; moi je lis. Pas assez, pas assez bien, mais je lirai encore très longtemps. Je lis L’1dex chaque jour en me levant (et je peste parfois contre Célestin le tardif). Je lis Despot qui sait écrire. J’ai lu la dernière libre opinion d’Oskar F. à laquelle la gauche se doit de répondre. Je lis les tweets de TintinFournier (qui a promis d’écrire un article pour L’1dex et qui ne sait peut-être pas que la fin de l’année approche). Je lis Le Nouvel Observateur et Le Point. Je lis car je suis lecteur.

« J’aime »

L’Alliance de Gauche, avant les autres, lors des dernières législatures, a tenté de promouvoir la mobilité douce en Ville de Sion. Cet objectif est l’un des trois thèmes centraux de l’AdG pour la prochaine législature.

Les Verts, quant au contenu, sont dans la droite ligne de l’AdG. Pour le faire savoir, ils disposent des vélos verts à travers la ville de Sion. Loup, avec son fouloir rose, les y a rejoints.

Le PDC, et sa résolution orange, affirme dans son programme que l’employé sédunois doit disposer de pistes cyclables pour accéder à son lieu de travail.

Le PLR, dont le président Marcel Maurer est un adepte depuis longtemps de la mobilité douce, qui a d’ailleurs formé son image sur une ville de Sion verte et libérale, ne saurait être contre un tel projet même s’il semble préférer en campagne l’art culinaire à la pratique du vélo.

C’est donc très simple : tout le monde est d’accord sur le concept de mobilité douce.

Mais, après la résolution, aussi bonne soit-elle, et même de couleur orange, il convient de passer à des actions.

On peut résumer la chose ainsi : foin de résolution, de l’action !

 

« Y a quelqu’un qui m’a dit … »

« Il y quelqu’un qui m’a dit … » d’aller vérifier la salubrité des toilettes de Mont-d’Orge. J’y suis allé. J’y ai mis mon nez. Et, sans rire, il y avait une classe d’élèves qui s’y promenaient. Personne peut-être n’avait besoin d’y aller.

Je laisse ici la parole à Opale qui m’avait écrit ce très beau texte qui commence ma journée. Voici ses mots :

« Ça commence comme une doléance,
ça finit en gratitude, Loup.

Les toilettes turques du site de Montorge, Loup…Les toilettes turques pour les hommes, les femmes, les valides, les handicapés, les adultes, les enfants…

Je sais, on a tout essayé, les toilettes publiques c’est ingérable, on peut rien faire, ailleurs c’est pire…Tout de même…
2 visites en 10 ans. La première fois, nous étions dans un convoi de 6 à 7 esquintés d’une clinique du Valais central. Le site avait été choisi pour la sortie hebdomadaire: tour du lac et montée dans les villages de Savièse pour les plus vaillants. Notre état de santé très bancal nous avait contraint à faire connaissance avec les toilettes turques de Montorge.

Entre parenthèses, nous avions découvert la rareté des bancs publics sur Savièse. Voilà du symbolique qui dit beaucoup.

La deuxième, vendredi passé après-midi. Nous sommes arrivés en même temps qu’un minibus de Transport-Handicap. Tilt! Nous avons vérifié que les toilettes turques existaient toujours…C’est bien le cas. C’est un modèle économique pour la ville: les gens en ressortent très vite!

Un méchant prétendrait que les toilettes turques du site de Montorge constituent une métaphore de la ville de Sion mais bon, l’outrance expose à être injuste. Le Conseiller communal responsable ignore probablement l’existence de ces toilettes. Il n’a jamais été contraint de les utiliser, ça c’est certain. C’est dans cette ignorance hautaine des élus que Sion mérite le qualificatif d’aristocratique.

Si ce n’est pas pour les handicapés, au moins pour les enfants! On peut poser sans risque que chaque classe enfantine et primaire sédunoise effectue au moins une sortie annuelle à Montorge. « Maîtresse, j’ai besoin d’aller aux toilettes… »

Trop cher? Je sais, c’est le discours des majoritaires et des PLR, tu sais, ceux qui se disent frères au micro de Canal9 par l’entremise de Rothen et Tavernier. Les premiers font 40 millions de cadeaux fiscaux et Nantermod somme les deuxièmes, avant les primaires, de dire quand ils vont baisser les impôts.

Et pourtant … pour 6’000 frs brut annuels, pour donner un chiffre, il se trouverait quelqu’un pour ouvrir, fermer et entretenir un tel lieu sous une forme décente. C’est cher pour pareil site? Avec une telle fréquentation? Misère de misère…

On peut pas toujours ronchonner, Loup, et aujourd’hui, je veux dire du bien des balayeurs qui ont en charge le quartier de la Gare. Ils font un travail sensationnel que j’apprécie chaque jour. Merci!

Je veux dire du bien des jardiniers de la ville qui font de Sion-Est un ravissement, pareil pour les ronds-points et autres avenues. Les pauvres, ils doivent combler 20 ans d’incurie pendant lesquels des images hideuses n‘ont cessé de s‘imprimer sur les rétines sédunoises. Merci!

Les balayeurs et les jardiniers, voilà 2 forges où le miracle s’accomplit chaque jour à Sion. Ils impriment la direction qualité de vie. Aux résidents-contribuables, ils donnent le meilleur d’eux-mêmes. Il est là le passage, Loup. Ils le font pour nous, Loup. Grâce à eux, Sion est chaque jour un peu moins carencée affectivement. Mais elle revient de loin.

Quant aux autres services communaux…nous aurons l’occasion de t’en reparler puisqu’apparemment le citoyen ne te fait pas peur.

Veille sur toi. »

« O Justice … si tu savais, si tu pouvais, si tu m’entendais, si tu écoutais … »

Dans mon autre billet du jour (« Pas cool non, elle mange toute seule. Maman travaille »), j’invoquais entre les lignes le temps si long qui ne parvient pas à faire bouger les choses pour améliorer la situation des crèches en Ville de Sion.

Dans mon métier, je sais la lenteur si lentement lente des procédures, des lenteurs qui sont autant d’atteintes aux justiciables, des lenteurs qui touchent en plein coeur les citoyens, physiquement et psychiquement. Des lenteurs contre lesquelles personne ne semble vouloir lutter.

Dans mon  métier, si je le pouvais, j’accélerais les procédures, j’apprendrais à certains à trier les dossiers, à savoir mieux les hiérarchiser et à établir un ordre des priorités.

Dans mon métier, je prônerais un contrôle de la magistrature (les Verts ont initié la chose qui semble stagner) : personne n’est parfait sur cette terre et un magistrat est aussi un homme.

Dans mon métier, si j’étais écouté je dirais la difficulté de juger, je lirais à certains La Chute de Camus, je dirais que la perfection n’est pas de ce monde et que la culture du doute est une nécessité.

« Pas cool, non. Elle mange seule : maman travaille »

Le problème des crèches est lancinant en Ville de Sion. L’Alliance de Gauche en a fait dans son programme le premier de ses engagements.

A l’Aula de la Planta, le PLR, par Philippe Varone, interrogé par Vincent Fragnière, a imaginé une ville de Sion habitée en 2025 par quelque 40’000 à 50’000 personnes. D’autres intervenants ont anticipé une population de 60’000 à 70’000 âmes. On imagine mal cette population sans nouveaux enfants.

Or, à travers la législature, tous partis confondus, le manque de places à la crèche et dans les unités d’accueil pendant la journée est invoqué de manière récurrente par tous. Jean-Luc Follonier, Conseiller général PDC, et Juan Carlos Pallara, Conseiller général de l’Alliance de Gauche, ont démontré lors d’un plenum du Conseil général la déficience de la Ville de Sion dans ce domaine.

Sion a une capacité d’accueil actuellement de l’ordre de 1,3 0/00. Sierre le double. Osons imaginer une capacité d’accueil à moyen terme de 2,5 0/00 (rêve de pragmatique) et construisons et aménageons ensemble de nouvelles places de crèches : je m’engage personnellement à ne pas oublier lors de la prochaine législature cette promesse.

Le PLR l’a démontré : la Ville de Sion est saine financièrement; ainsi l’argument des « sous » dans un domaine si sensible peut céder le pas à une réflexion approfondie sur la question de la construction de nouveaux bâtiments pouvant abriter des lieux de crèches.

Les discussions théoriques ont eu lieu, passons tous ensemble à la pratique.

« Clovis serait fier de lui … »

Depuis le jour où le Parti socialiste m’a accepté comme membre et candidat aux élections communales du 14 octobre 2012, il n’est pas un jour où je ne suis abordé sur la compatibilité de la chose avec le nom de mon père.

Hier encore, au Tribunal de District de Monthey, un entrepreneur, compétent et avisé, me disait : « Clovis doit se retourner dans sa tombe ! ».

Le drôle de la chose à mes yeux est tout d’abord que ces personnes, très souvent amicales, veulent ignorer que je suis son fils. Si un père peut avoir des secrets pour les siens, ses enfants ont tout de même pu savoir un peu ce qu’il a réellement été. Ce qu’il a pensé et dit à certains instants de sa vie. Ce qu’il a jugé utile de faire ou de ne pas faire. De taire ou de ne pas taire. Un père peut aussi avoir dit à son aîné des choses que les autres ne peuvent pas même deviner. Et un père, même absent par le fait de la politique, peut avoir forger les convictions de ses enfants.

Et certains se souviennent pour moi : tel, un exemple parmi d’autres, Martial Aymon, longtemps Président d’Ayent, qui m’a dit : « Ce choix ne me surprend pas le moins du monde. Ton père  n’a jamais eu le moindre problème avec les socialistes, avec qui il collaborait souvent. Ses ennuis dans la politique furent le fait des conservateurs de la droite de la droite du PDC ».

Un client, ami des livres et des brocantes, des vieux papiers et d’autres bricoles, est venu à la fin juin me dire : « Vous savez, j’ai un papier qui démontre que votre grand-père Edouard a été fondateur à Ayent du Parti Chrétien Social ».

Je n’ai pas besoin de tous ces signes d’amitié et de camaraderie : un mot de ma soeur m’a suffi : « Tu sais, je suis fier de toi ». Elle pensait peut-être à sa fille, atteinte de trisomie, dont elle sait, par expérience, que les droits vont être défendus bien davantage par la gauche que par la droite. Elle pensait peut-être aussi à notre frère cadet, Grégoire, qui a dû bénéficier, dès sa naissance, du soutien de l’Assurance-Invalidité.

Et si mon frère médecin vit au sein d’un cabinet médical,  bien mâtiné de PLR, - « mais bon Dieu que vas-tu faire dans cette galère ? » -, il a certainement pensé à toutes ces soirées que nous aurions aimé passé avec notre père sans le voir.

Clovis Riand ne se serait pas retourné dans sa tombe, ou alors en souriant. Je crois qu’il serait fier de moi, fier de me voir lutter pour mes convictions.

Sion, c’est ici et maintenant

 

Post Scriptum : Un cousin me lisant m’a répondu ainsi : « T’es malade, t’aurait-il dit ??? La politique que nous vivons  est trop souvent tellement  indigeste que les aigreurs  laissent toujours  quelques traces. ….Idéalistes sont ceux qui se lancent,  inconscients ceux qui persistent et  inconséquents ceux qui réussissent…. Et pourtant, je te dis courage mon vieux, ce sera une expérience unique »-

 

« To be or not to be »

Une petite pensée pour Pelure.

Je me suis rendu à la Gare : pas d’Express.

Je me suis rendu au kiosque de la Planta : pas d’Express.

J’ai aboyé et on m’a servi un expresso.

Mon Maître m’a abandonné toute la journée : sans Express.

Et puis, finalement, je me demande pourquoi on me demande de dire finalement, finalement le journaliste de BSRNews m’a ramené à la maison : des pelures m’attendaient. J’étais éreinté; elles m’ont fait aboyer de joie.

 

« Ce n’est pas moi »

J’ai – légèrement, oh si légèrement - titillé le PLR sur la question de l’aéroport. Et Thierry Schmid, d’obédience radicale, m’a répondu.

Je répliquerai simplement sur deux points.

Je ne suis pas puritain. « Ce n’est pas moi ». Je ne suis en effet ni presbytérien rigoriste, ni affecté d’une pureté morale scrupuleuse. Thierry Schmid n’a probablement pas eu assez l’occasion de lire L’1dex, site à la recherche d’un Valais critique et libertaire. Et si je devais personnellement donner un antonyme à « puritain » ce serait sans doute « libertaire ».

Je ne suis de même pas doctrinaire. Cet adjectif renvoie à l’évidence à une doctrine. Tout au plus puis-je revendiquer une volonté de critique et de liberté sur les sujets que j’essaie de comprendre.

Sur la question de l’aéroport, j’ai simplement pointé un élément dont on ne peut faire l’impasse à moins de refuser de penser : a-t-on la volonté ferme de pousser hors de Sion les militaires des jets qui font tant de bruit ? Si oui, ne doit-on pas être cohérent du début de la chaîne jusqu’à son dernier élément ?

Que le lecteur scrupuleux veuille bien relire mon article « Aéroport de Sion : la solution radicale ».

 

« Je ne suis pas adroite, non, non … Je suis gauche, gauche, gauche !!! »

En Valais, à Sion, le PDC, à travers un appareil souvent écrasant, a écrasé les autres opinions. Mais « times are changing », dit-on.

Loup a fait tomber des lettres inscrites sur le sol. Cette chienne n’est pas adroite. Comme moi finalement.

Cette maladresse que l’on me prête m’a donc conduit, à travers ma profession souvent, à compenser la perte du « C » d’antan du parti majoritaire en un « C » de coeur, celui de l’attention portée aux moins favorisés, aux sans-voix, aux sans-abri, à ceux que l’on ne veut souvent pas entendre, à ceux que l’on ne veut pas voir.

Cette maladresse que l’on me prête a sa source dans ma profession. Et les justiciables, souvent lésés par la vie, que j’ai pu rencontrer furent aussi un jour PDC, ou amis de ce parti, ou croyant l’être.

Le Parti (« P »), dans ma conception de la vie de la cité, ne doit pas être le clan des nantis. Le Démocrate (« D ») ne doit pas être celui qui a raison avec quelques-uns. Et le Chrétien (« C ») ne doit pas oublier le païen abandonné par le destin.

Je le sais : mon argumentation n’est pas adroite, elle est … gauche, gauche, gauche !!!

 

« Sans gueule de bois, on ne comprend pas la langue de bois »

Un caillou n’est pas un élément scilpté dans la pierre : pour avoir choisi de ne pas dire les faits réels, pour n’avoir pas voulu reconnaître une photographie du marbre dérobé, pour avoir voulu transformer un acte intentionnel délibéré en une petite négligence de touriste, le commandant de la police cantonal et candidat au Conseil d’Etat se trouve en sérieuse difficulté.

Mais pourquoi ? Et cette chose est-elle de nature à faire penser l’homme politique ?

Christian Varone eût-il été simplement commandant sans être candidat aurait-il affiché une autre position ? En d’autres termes : le fait d’être sur la route de la candidature lui a-t-il fait commettre ces mensonges caractérisés ?

Et sa position de candidat a-t-elle contribué à accroître l’intérêt pour certains de réduire ce rayonnement excessif qui l’entourait à la suite du drame de Sierre ?

Ces questions ont toutes pour moi du lien avec celle de la langue de bois dont si souvent s’affuble le politique.

Dire les choses simplifie la donne : un caillou n’est pas une pierre; un touriste peut faire une ânerie; un commandant de police nécessite des qualités différentes de celles d’un Conseiller d’Etat; la langue de bois ne crée ni sympathie, ni clarté dans le débat public; le silence est parfois signe d’irresponsabilité. Et prendre le citoyen pour un âne n’est pas digne de la fonction de Conseiller d’Etat (Sion, le 30 août 2012)

« Je suis un animal politique. En campagne. »

J’exerce le métier d’avocat depuis près de 20 ans. La justice et le droit, qui trop souvent ne concordent pas, sont éminemment politiques. Les décisions des autorités administratives et judiciaires sont indéniablement inscrites dans le champ de la cité. Les sensibilités des « décideurs » peuvent être la seule cause d’un prononcé, favorable ou contraire aux intérêts d’un citoyen justiciable.

En droit pénal, en droit civil, en droit public, le jugement, que l’on voudrait toujours et exclusivement fondé sur la loi, peut être mâtiné d’une sensibilité de droite, de gauche, financière, sociale, lié à une personne autoritaire ou de tendance plus participative.

Le métier d’avocat, exercé pendant de si nombreuses années, forme à la politique au sens large. Plus encore que mon héritage familial et paternel, le métier d’avocat m’a conduit sur la route qui est la mienne. En côtoyant des riches, des pauvres, des étrangers, des gens d’ici, des gens d’ailleurs, des criminels, des innocents, des financiers de haut vol et des chômeurs ou des rentiers, en tentant de comprendre les motivations des uns et des autres, un avocat peut dire, après tant d’années, qu’il connaît un peu les joies et les souffrances qui nous animent tous.